La filière forêt-bois appelle à une réglementation RE2020 ambitieuse

 

À l’heure où le décret relatif à la Réglementation Environnementale 2020 doit faire l’objet d’arbitrages au sein du gouvernement, la filière forêt-bois en appelle à la vigilance et la très haute autorité du Président de la République au travers d’un courrier cosigné des représentants de ses institutions nationales (France Bois Forêt, FBIE, France Bois Région, le CSF bois).

La filière appelle notamment à une réglementation ambitieuse en terme de stockage carbone dans les bâtiments, promouvant de fait le bois et les matériaux biosourcés. Pour être à la hauteur des enjeux, la RE2020 doit efficacement inciter leur utilisation au moyen de critères carbone objectifs traduits dans des seuils réglementaires.

  • Demande numéro 1 : Retenir la méthode des ACV dynamiques pour le calcul des émissions de gaz à effets de serre des produits de construction.
  • Demande numéro 2 : Instaurer des seuils et des plafonds ambitieux et réaliste en rapport à l’objectif de neutralité carbone à 2050 en matière d’impact carbone global et d’exigences de stockage de carbone.
  • Demande numéro 3 : Appliquer la RE2020 dès juillet 2021, avec de premiers seuils ambitieux.

 

Pour rappel, les priorités et enjeux de la future Réglementation environnementale sont de :

  • Diminuer l’impact sur le climat des bâtiments neufs en prenant en compte l’ensemble des émissions du bâtiment sur son cycle de vie, dès la construction. Cela permettra d’une part d’inciter à des modes constructifs qui émettent peu de gaz à effet de serre ou qui permettent d’en stocker tels que le recours aux matériaux biosourcés. D’autre part, la consommation de sources d’énergie décarbonées sera encouragée, notamment la chaleur renouvelable.
  • Poursuivre l’amélioration de la performance énergétique et la baisse des consommations des bâtiments neufs. La règlementation ira au-delà de l’exigence de la règlementation actuelle, en insistant en particulier sur la performance de l’isolation quel que soit le mode de chauffage installé, grâce au renforcement de l’indicateur « de besoin bioclimatique » (dit « Bbio »).
  • Garantir aux habitants que leur logement sera adapté aux conditions climatiques futures en introduisant un objectif de confort en été. Les bâtiments devront mieux résister aux épisodes de canicule, qui seront plus fréquents et intenses du fait du changement climatique.